Côte d’Ivoire : Les transporteurs annoncent un arrêt de travail le 26 août

Afriquinfos Editeur
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"Un préavis d'arrêt de travail pour les taxis-compteurs et les minicars de transports intercommunaux (communément appelés Gbaka) est déposé ce vendredi 16 août sur toute l'étendue du district d'Abidjan", a annoncé le porte-parole de l'Intersyndicale, Adama Coulibaly, lors d'une conférence de presse.

"Nous entrerons en grève du 26 au 30 août prochain, si rien n'est fait, et dans le pire des cas, nous observerons une grève illimitée, si l'Etat ne répond pas à nos revendications", a-t-il poursuivi.

L'Intersyndicale proteste contre la non-application d'un protocole d'accord signé  en novembre dernier par les propriétaires de véhicules particuliers utilisés illégalement comme taxis intercommunaux, les exploitants et  chauffeurs de taxis compteurs et le ministère ivoirien des transports.

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Ce protocole d'accord fixait un délai de trois mois aux véhicules particuliers assurant le transport à Abidjan pour se mettre en règle en se dotant des documents administratifs nécessaires pour exercer dans le transport urbain.

"Neuf mois après, nous constatons que la situation s'est fortement dégradée et aucune réaction vigoureuse n'a été engagée par le ministère de tutelle", a dénoncé Adama Coulibaly.

Un arrêté interministériel signé par les ministères de l'Economie et des finances, de la Défense, de la Sécurité et des Transports interdisait la circulation des véhicules banalisés.

Le 15 juillet, le gouvernement a lancé une opération de mise en fourrière des véhicules banalisés utilisés comme taxis.

Dès les premiers jours, ce type de transport intercommunal avait déserté la circulation mais très vite ils ont refait surface dans leurs différentes gares et circulent sans crainte et sans gêne.

En août dernier, les taxis-compteurs avaient déjà marqué un arrêt de travail pour dénoncer la concurrence déloyale dont ils disent être victimes de la part de ces voitures personnelles exerçant dans le secteur du transport en commun.

Près de 20 000 véhicules banalisés concurrencent déloyalement 8.000 taxis-compteurs dans le district d'Abidjan, selon des sources syndicales.