«Le Parquet général nous a informé que le procès devrait avoir lieu le 25 avril», a déclaré Me Mathurin Dirabou, l’avocat de la défense. Selon les dispositions du Code pénal ivoirien, la prison à vie pourrait être requise contre Simone Gbagbo contre qui vingt (20) ans de réclusion avaient été déjà requis, pour «attentat à l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public».
«Madame Gbagbo reste confiante dans l’évolution des choses. C’est une femme de caractère, elle ne se laissera pas abattre», a laissé entendre l’ancien conseiller de Laurent Gbagbo, Bernard Houdin. Ce dernier n’a pas manqué d’afficher sa déception à l’égard de la justice opérationnelle que les autorités ivoiriennes avaient évoqué pour «cacher» leur refus de transférer Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) qui en a fait la demande. «C’est tout sauf de la justice», a réagi Bernard Houdin, ancien conseiller de Laurent Gbagbo. Et d’enfoncer le clou : « Tout cela va à l’encontre de l’intérêt général et de la réconciliation nationale prônée par le pouvoir d’Abidjan».
Toutes choses qui renforcent le sentiment de «de deux poids deux mesures» chez les partisans et les avocats de Simone Gbagbo. Ils contestent le rejet ce jeudi du pourvoi en cassation introduit par la défense, au sujet du verdict du 1er procès dans lequel avait comparu l’ex Première dame de la RCI.
«Nous allons saisir la Cour de Justice de la Cedeao contre la décision de la Cour suprême», a fait savoir Me Ange-Rodrigue Dadje, l’un des avocats de la défense.
Anani GALLEY