A en croire celui-ci, la production fruitière a commencé à subir une chute depuis une dizaine d'années, et la situation s'est aggravée avec la crise post-électorale aigüe qui a secoué récemment le pays.
"Il y a lieu de procéder à une recherche de financement pour remettre les planteurs au travail", a noté M. Gnui, se réjouissant de la décision du gouvernement de dégager 600 milliards de francs CFA (environ un milliard d'euros) pour permettre aux filières agricoles de reprendre un nouveau souffle.
Michel Gnui a énoncé que la filière fruitière va prendre une part prépondérante dans cet appui étatique et a fait état de projets d'envergure.
"Nous avons des projets de création de plantation, un projet de mise en place de stratégies pour que les planteurs puissent bien vendre leurs produits, un projet d'installation d'usines dans les zones de production, et un projet de définition de stratégie pour développer la consommation locale des produits", a-t-il énuméré.
Le président de l'OCAB s'est dit optimiste concernant les perspectives du secteur fruitier ivoirien.
"Nous ne sommes pas loin de sortir de la crise. Très bientôt la production fruitière va redémarrer pour le bonheur des paysans et planteurs", a-t-il conclu.
Les exportations d'ananas sont passées de 120 000 tonnes en 1994 à 213 000 tonnes en 1999, faisant de la Côte d'Ivoire le premier fournisseur de ce produit sur le marché européen.
Quant aux exportations de banane, elles sont passées de 130 000 tonnes en 1995 à 230 000 tonnes depuis 2005.
Quelque 2 500 planteurs qui menaient une activité de production dans cette filière, mais moins d'une centaine de planteurs sont aujourd'hui présents.
Le secteur fruitier connait ainsi un déclin auquel les autorités s'attèlent à remédier à travers une redynamisation de la production.
