Côte d’Ivoire : Une nouvelle loi anti terroriste en cours d’étude

Afriquinfos Editeur
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La Côte d’Ivoire est entourée de pays où les mouvements terroristes sont récurrents notamment du Mali, où Aqmi et le Mujao sont présents, du Nigeria où Boko Haram mène régulièrement des attaques meurtrières, du Cameroun, du Niger et du Tchad, qui a été récemment le théâtre d’un double attentat.
Face à cette  menace terroriste qui plane sur le pays, l’inquiétude s’est renforcée au sein des populations.

«Il y a menace. Nos députés du nord de la Côte d’Ivoire sont inquiets, nous sommes à la veille du ramadan et il se pourrait que des personnes arrivent de ces régions du nord pour, sous prétexte de prêcher le Coran, se mettre à radicaliser des groupes de jeunes »,fait remarquerOulata Gaho président de la commission sécurité et défense de l'Assemblée. Cette commission a donc donné un avis favorableface au nouveau texte qui est en cours d’étude, mais selon les députés, quelques dispositions pourraient menacer certaines libertés.

«Nous pensons que c’est une bonne chose. Cependant, ce que nous disons c’est que ces articles peuvent laisser une porte ouverte à toutes les dérives. Nous estimons tout simplement qu’il faut préciser la chose de telle sorte que les questions sociaux-politiques en Côte d’Ivoire ne soient pas mises dans le même sac que les questions terroristes», explique Oulata Gaho.

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Selon les députés, à cette loi répressive doit également s’ajouter une très grande surveillance des frontières.

Le  premier projet voté en mars dernier punit essentiellement toute personne qui aura l’intention de «provoquer une situation de terreur, d’intimider la population, de promouvoir une cause politique, religieuse ou idéologique, ou de contraindre le gouvernement», d’une peine d’emprisonnement de 10 à 20 ans et d’une amende de 5 à 50 millions de francs CFA .L’incitation à commettre un acte terroriste sera quant à elle, d’après le texte, passible de 1 à 5 ans de prison.

Le nouveau projet de loi devrait être soumis au vote le 3 juillet prochain.
 

Larissa AGBENOU