L'annonce a été faite par Tim Cafer, le président Europe du groupe Monderler International, l'une des plus grandes compagnies de chocolat au monde, au sortir d'une audience lundi avec le Premier ministre ivoirien, Jeannot Kouadio-Ahoussou.
"Nous sommes venus voir le Premier ministre pour lui annoncer que Monderler International va investir 100 millions de dollar en faveur des producteurs ivoiriens et leur famille", a déclaré à la presse Tim Cafer.
Selon M. Cafer, cet investissement rentre dans le cadre d'un programme dénommé "Cocolaille" d'un montant global de 400 millions de dollars au bénéfice des producteurs de cacao dans certains pays d'Afrique et d'Asie.
Le commerce international de cacao représente environ 13 milliards de dollars par an et le secteur du chocolat qui en dépend est évalué à environ 105 milliards de dollars par an.
Sur 50 pays producteurs de cacao dans le monde, quatre nations se trouvent en Afrique et fournissent 70% de la production mondiale.
La Côte d'Ivoire avec plus de 1,3 millions de fèves par an, soit 40% de la production mondiale, est le premier pays producteur de cacao au monde.
La cacaoculture, selon les experts, est entrée dans une période de "déficit structurel" caractérisée par de faibles niveaux de productivité et de qualité, le vieillissement des exploitants et des vergers, la forte incidence des nuisibles et des maladies, l'utilisation réduite de pesticides et d'engrais, la concurrence d'autres produits de base tels l'hévéa et l'huile de palme.
La première conférence mondiale sur le cacao qui va réunir pendant cinq jours plus de 1 000 participants va procéder à un examen critique des défis stratégiques auxquels l'économie cacaoyère mondiale est confrontée et décider des actions à mettre en œuvre.
Elle doit conduire à l'adoption d'un agenda global pour une économie cacaoyère mondiale durable, définissant les grands problèmes du secteur, la meilleure approche, la meilleure stratégie et les meilleurs acteurs pour les résoudre.
Cet agenda contiendra un plan d'actions stratégique au niveau mondial avec des mesures spécifiques à l'échelle régionale et nationale et un mécanisme de collecte des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cet agenda global.
