"Je n'ai donné l'ordre à personne de tuer, ce sont des mensonges tout ce que les gens racontent", a déclaré le général Dogbo Blé niant en bloc les accusations portées contre lui.
Le général Dogbo Blé, un officier et trois sous-officiers sont poursuivis par le Tribunal pour l'enlèvement et l'assassinat d'un militaire à la retraite, le colonel-major Dosso Adama, lors de la crise post-électorale de 2010 et 2011.
A la barre, le général Dogbo Blé a insisté sur sa mission qui consistait à "assurer la sécurité du président Laurent Gbagbo et des Institutions de la République".
"Je suis fier d'avoir servi à ce poste, je n'ai pas trahi, j'ai fait mon travail", a-t-il dit.
Au deuxième jour du procès ouvert le 2 octobre, l'un des prévenus, le sergent sergent-chef Jean-Noël Lagaud qui a avoué avoir tué le colonel-major Dosso Adama a affirmé que l'ordre lui avait été donné par le commandant Yagba Kipré, directeur de cabinet du général Brunot Dogbo Blé.
Jeudi à la barre, le commandant Yagba Kipré a nié toute responsabilité affirmant n'avoir eu aucun contact avec son supérieur le jour de l'assassinat du colonel-major à la retraite.
Dosso Adama a été enlevé et assassiné le 12 mars 2011.
Il revenait du Golf hôtel, où était bloqué Alassane Ouattara et bon nombre de ses partisans, lorsqu'il a été enlevé et conduit hors d'Abidjan pour être assassiné.
L'affaire du colonel-major Dosso Moussa est le premier procès pour les "crimes" qui ont été commis pendant la crise post- électorale.
Selon le commissaire du gouvernement, Ange Kessi, au total "64 personnes ont été inculpées pour sept affaires en instruction ou en cours d'instruction".
Les prévenus sont poursuivis pour plusieurs chefs d'accusation dont "détournement d'armes et de fonds", "recrutement et entraînement de miliciens", "atteinte à la sûreté de l'Etat" et " crimes économiques".
Arrêté le 15 avril 2011, le général Brunot Dogbo Blé est inculpé dans trois des sept affaires et "risque la prison à vie", toujours selon Ange Kessi.