Côte d’Ivoire : Entre 7.000 et 8.000 nouveaux déplacés suite aux attaques dans l’ouest

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

"Selon les estimations disponibles, 15 personnes sont mortes dans ces attaques (dont huit civils) et environ 7.000 à 8.000 habitants des villages touchés et environnants ont fui le long des axes de Blolequin et Guiglo", indique OCHA dans son bulletin humanitaire du 31 mars transmis mercredi à Xinhua.

La première attaque est survenue le 13 mars contre le village de Zilébly suivie par une deuxième, le 23 mars, contre le village de Petit Guiglo.

Selon le bilan officiel, les attaques n'ont fait aucune victime au sein de l'armée ivoirienne mais un chasseur traditionnel de la confrérie "dozo" (supplétifs pro-Ouattara) et trois assaillants ont été tués sans oublier trois autres assaillants appréhendés et mis aux arrêts.

- Advertisement -

"Les déplacés ont été hébergés par des familles d'accueil ou dans des structures communautaires", indique OCHA qui souligne que "dans les jours qui ont suivi les attaques, un peu plus de la moitié des personnes qui avaient fui les autres villages de la zone à titre préventif ont pu rentrer et reprendre leurs activités ".

Les besoins "urgents" des déplacés portent sur les abris, la santé, l'eau et l'assainissement, sans compter les besoins dans les zones touchées par les attaques "afin d'identifier l'aide nécessaire pour faciliter le retour des populations".

"De nombreuses maisons et infrastructures communautaires ont été détruites avec des pertes de semences et de récoltes, sans compter des besoin accrus de médicaments, le traumatisme des populations, la méfiance et les divisions intercommunautaires", note OCHA.

Une mission gouvernementale dans la zone conduite par la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, Anne Désirée Ouloto, a fait don de vivres et de denrées non alimentaires.

Le gouvernement a également décidé de déployer de façon pérenne dans la région 600 militaires et gendarmes pour sécuriser la région.

L'Ouest de la Côte d'Ivoire est le théâtre d'attaques récurrentes de groupes armés non identifiés de la fin de la crise post-électorale de 2010 et 2011.