A l’issue des débats houleux, sur 497 enseignants présents, 475 ont opté pour une grève immédiate et illimitée, 22 pour une suspension du mot d’ordre de grève suivie d’une négociation avec le gouvernement pendant une durée maximum de 10 jours.
Un vote qui a sanctionné la décision de la CNEC de réclamer «les arriérés de salaire liés au changement de grade intervenu en 2009». Malgré l’appel à la suspension du mot d’ordre de grève du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M Gnamien Konan. Le préavis de grève déposé en décembre 2014 par la Coordination nationale des enseignants chercheurs (Cnec) est effectivement a pris effet hier lundi 05 janvier.
Les enseignants réclament au président ivoirien, Allassane Ouattara une revalorisation des primes de recherche, le paiement de ces primes par trimestre et non plus par semestre, la revalorisation des taux horaires, le paiement des arriérés lié à la revalorisation des salaires.
La CNEC souhaite également «le paiement des primes de recherche chaque 3 mois au lieu de 6 mois» et dénonce le «manque d'équipement des laboratoires». Déjà, deux incidents ont marqué la journée de ce lundi : l’agent comptable de l’université de Cocody, Mme Diallo a été chassé de son bureau, accusée de ne pas s’investir assez pour obtenir gain de cause suite à ses demandes d’approvisionnement en fonds, au Trésor public.
Les grévistes sont ensuite allés déloger leurs collèges en plein cours, dans d’autres universités. Certains enseignants ont fait des barricades dans les amphithéâtres, pour empêcher leurs collègues« hostiles à la grève » de dispenser des cours.
De son coté, le porte-parole de la Cnec, Jonhson Kouassi, a indiqué que la grève passera à compter de ce mardi «à la vitesse supérieure, par la fermeture de l’administration de l’université de Cocody et à court terme par le déclenchement de la grève dans les autres universités».
Par ailleurs, a-t-il ajouté, une mission se rendra très bientôt dans les Universités de l'intérieur du pays pour davantage expliquer la position de la CNEC.
A. Lamy