Côte d’Ivoire : Les diplomates appellent à des "actions courageuses" pour une paix durable

Afriquinfos Editeur
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"Nous souhaitons des actions courageuses de tous les acteurs politiques et sociaux afin que les ennemis se reconnaissent frères pour consolider la paix dans le pays", a déclaré lundi le doyen du corps diplomatique, Mgr Joseph Spiteri, lors d'une cérémonie de présentation de vœux au président Alassane Ouattara au palais présidentiel d'Abidjan.

Tout en reconnaissant des "avancées significatives" enregistré s dans tous domaines en Côte d'Ivoire, Mgr Spiteri, a insisté au nom de ses pairs, sur la nécessité de poursuivre le dialogue politique, de favoriser le retour des exilés dans les pays voisins et d'accélérer le processus de réconciliation nationale et la cohésion sociale.

"Nous voulons croire que les incompréhensions du passé seront aplanies pour des relations de vraie fraternité", a-t-il ajouté.

Pour Mgr Spiteri, le processus de réconciliation nationale doit être "fondé sur la vérité et la justice". Il a souhaité que des "réparations pour les torts causés aux victimes" et que "les prisonniers ne restent pas trop longtemps en détention sans procès".

"Que le courage du dialogue et de la réconciliation prévalent sur les intentions de vengeance, de corruption", a poursuivi le doyen du corps diplomatique appelant les partis politiques, les chefs religieux et la société civile à œuvrer à la "consolidation de la culture de la paix".

En réponse, Alassane Ouattara a relevé les actions de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), les "acquis" du dialogue avec les partis politiques dont le Front populaire ivoirien (FPI, de M. Gbagbo) et la liberté provisoire accordée à des détenus de la crise post-électorale qui ont permis une "dé crispation du climat politique".

"J'invite tous nos compatriotes à s'investir pleinement pour une paix définitive dans notre pays", a-t-il dit. Alassane Ouattara s'est réjoui du retour des Ivoiriens réfugié s dans les pays voisins et a invité, à nouveau, ceux encore en exil à rentrer au pays. Au moins 50.000 Ivoiriens, sur près de 250.000 qui avaient fui dans les pays limitrophes au plus fort des affrontements post-é lectoraux, vivent encore dans les pays voisins, notamment au Liberia, au Ghana et au Togo.