"Des malversations sont en train d'être opérées avec la création de comités parallèles un peu partout dans la région", a dénoncé lundi Coulibaly Bema, commerçant et acheteur de noix de cajou au Marché de gros de Bouaké.
Selon M. Coulibaly, les administrateurs de ces comités " parallèles" font payer aux commerçants des taxes "illégales" estimées à plus de 100.000 FCFA pour les chargements, 100.000 FCFA pour l'agrément et 100.000 FCFA par village de producteurs.
Un Comité technique consultatif de suivi de la commercialisation de la noix de cajou a été officiellement installé par les autorités administratives au sein du Marché de gros de Bouaké.
"Le Comité a été mis sur pieds pour l'interdiction des exportations bord champ et la fuite des produits vers les pays étrangers et non pour escroquer les acteurs de la filière", a relevé, pour sa part, Diawara Aboubacar, membre du Comité technique consultatif du Marché de gros.
Les acteurs de la filière cajou constitués en groupement au sein du Marché de gros de Bouaké représentent 90% de la part du marché de l'anacarde dans la région.
"La situation est devenue de plus en plus insupportable et l'une des conséquences majeures de toutes ces taxes c'est que les acheteurs ont beaucoup de produits dans les villages mais ne savent pas comment les sortir", a déploré Coulibaly Bema.
"Nous avons décidé, de commun accord avec tous les acteurs, de tout bloquer", a-t-il annoncé appelant les autorités administratives à se pencher sur le sujet.
La Côte d'Ivoire est le premier pays producteur africain de noix de cajou brutes avec près de 350 000 tonnes et deuxième producteur mondial après le Vietnam.