«Nous attendons que cette promesse de libération soit effective», assure Konaté Navigué, le président des jeunes du Front populaire ivoirien (JFPI). La libération annoncée de ces détenus est une réponse à la demande du (FPI) dirigé par l’actuel président, Pascal Affi N’Guessan. Ce dernier avait remis au pouvoir d’Abidjan une liste de 300 personnes qu’il considère comme des détenus de la crise post-électorale de 2010.
Et pour afficher sa bonne foi dans le processus de réconciliation en cours depuis 2011 dans ce pays, sur les 300 personnes répertoriées par Affi N’guessan, le ministère de la Justice ivoirienne a considéré que 32 d’entre eux avaient déjà recouvré la liberté ou n’avaient jamais été en prison, encore moins ne sont pas dans leurs fichiers. Cependant, le gouvernement reconnaît que 268 sont détenus. Parmi ces derniers, 33 sont déjà condamnés, 29 attendent leur jugement et 206 sont en cours d’être auditionnés par les cabinets d’instruction.
Le gouvernement Duncan n’a pas toutefois apprécié le terme «détenus de la crise postélectorale» employé par le FPI. Les 70 détenus ont été arrêtés «pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’État et de troubles à l’ordre public», a rectifié l’actuel gouvernement ivoirien.
Anani GALLEY