Le 14 mai 2011, Nafissatou Diallo, femme de chambre d’origine guinéenne, a accusé Dominique Strauss-Kahn de l’avoir violé alors qu’elle faisait le ménage dans sa chambre d’hôtel. DSK admet avoir commis une « faute morale » mais dément toute contrainte ou violence.
La femme de chambre avait porté plainte au civil auprès de la Cour Suprême du Bronx. Le mois dernier, la Cour Suprême a estimé que Dominique Strauss-Kahn ne bénéficiait pas d’une immunité diplomatique du fait de ses fonctions de directeur du FMI au moment des faits. Le juge Douglas McKeon a rejeté la demande d’immunité faite par les avocats de DSK en précisant qu’il n’avait pas invoqué cette immunité au début du procès.
Le bureau des procureurs de Manhattan, qui avait mené la procédure pénal l’année dernière, a saisie la justice pour empêcher les avocats de Nafissatou Diallo d’avoir accès à leur dossier. Les procureurs ont jugé la demande « trop large » et les documents demandés sont confidentiels. Le dossier a été scellé lorsque la procédure au pénal a été abandonnée, et ne peut être rouvert qu’avec l’accord de l’ancien ministre français ou sur injonction d’un juge. Le procureur a déclaré que la transmission du dossier aux avocats de Mme Diallo « violerait les lois du secret » concernant le grand jury.
L’appel engagé par les avocats de DSK sera examiné par une cour intermédiaire de New York. Les avocats de Nafissatou Diallo se montrent confiants.
En mai dernier, Dominique Strauss-Kahn a porté plainte contre Nafissatou Diallo pour fausses déclarations, diffamation et procédure abusive, il lui réclame un million de dollars.