Le Conseil de sécurité de l’ONU réaffirme son engagement à protéger les civils dans les conflits

Afriquinfos Editeur
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Lors d'un débat consacré à ce sujet, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration dans laquelle il réaffirme "son engagement concernant la protection des civils en période de conflit armé et sa volonté de voir se poursuivre l'application intégrale de toutes ses résolutions sur la question".

Le Conseil juge "nécessaire que lui-même et les Etats membres renforcent encore la protection des civils", selon la déclaration, ajoutant que les membres du Conseil réaffirment également qu'il faut que les missions de paix des Nations Unies qui ont un mandat de protection des civils veillent à s'en acquitter dans les faits et qu'il est important que les hauts responsables des missions continuent de s'investir dans la protection des civils.

Lors du débat, plusieurs hauts responsables des Nations Unies ont fait le point sur la question devant les membres du Conseil de sécurité.

"J'ai le regret d'informer le Conseil que malgré la législation sur les droits de l'homme et le droit humanitaire et la large utilisation des médias sociaux pour traquer les atrocités contre les civils, des civils continuent de manière régulière d'être tués, blessés et mutilés lors d'attaques ciblées ou aveugles en période de conflit armé", a dit la secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos.

Elle a cité les exemples des conflits en Syrie, en République centrafricaine et au Soudan du Sud. "A bien des égards, nous semblons reculer alors que les exhortations internationales, y compris celles de ce Conseil, restent lettre morte", a-t-elle déploré.

De son côté, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a estimé que les leçons du passé avaient été tirées et que plus de 95% des Casques bleus travaillaient dans des missions ayant un mandat de protection des civils.

M. Ladsous a toutefois jugé que les limites du maintien de la paix étaient réelles. "Avec les capacités à leur disposition, les missions doivent faire tout leur possible pour protéger", a-t-il dit. " Aucune mission de maintien de la paix ne peut protéger tout le monde, ou même la majorité des civils quand un grave conflit éclate", a-t-il souligné.

Quant à la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, elle a noté que neuf opérations de maintien de la paix ont actuellement un mandat de protection des civils.

Selon elle, l'expérience montre qu'une équipe chargée des droits de l'homme avec des effectifs suffisants au sein des missions est indispensable pour l'efficacité de la mise œuvre de ce mandat.