M. Ifebo, qui tenait un point de presse axé sur le titre « la démocratie de plus en plus menacée par l'impunité en RDC », a exigé que la lumière soit faite sur ce crime d'Etat. Selon lui, la VSV est inquiète du silence suspect de la Haute Cour Militaire (HCM) concernant le dossier de ce double assassinat et craint que des raisons politiques ne soient à la base du gel de ce dossier au moment où l'opinion tant nationale et internationale continue à attendre d'être éclairée.
Le verdict de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a condamné le 23 juin dernier à la peine capitale un colonel de la police nationale congolaise (PNC) ainsi que d'autres officiers de ce service d'ordre public.
Mais les activistes des droits de l'homme se sont inquiétés du fait que seuls les exécutants aient pu être condamnés alors que le suspect commanditaire n°1 n'est pas pris en compte dans ce verdict.
M. Chebeya, président de la VSV, a été assassiné dans la nuit du 1er au 2 juin 2010, alors qu'il avait rendez-vous à l'inspection générale de la police.
Créée en 1983, la VSV est une organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme, basée à Kinshasa. Elle a œuvré pendant près de 7 ans dans la clandestinité. Elle a, à cet effet, reçu un prix international décerné en 1992 par Reebok Human Rights Programs Boston, Massachussetts, USA.
