La tension monte à deux mois de la présidentielle

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Ces actes de violences, marqués par la perte en vies humaines, se déroulent entre les militants du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD),parti de la mouvance présidentielle, et ceux de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) de Etienne Tshisekedi, l'un des candidats de l'opposition à l'élection présidentielle du 28 novembre prochain.

Cette situation tendue est loin d'assurer une élection libre, transparente et apaisée, mais risque de plonger le pays dans une spirale de violences que les Congolais ont connu lors de l' élection présidentielle de 2006 qui a opposé Joseph Kabila à Jean Pierre Bemba, ancien vice-président de la République, arrêté en mai 2008 à Bruxelles suite à un mandat établi par la Cour pénale internationale (CPI).

Bien que la campagne électorale n'ait pas encore été lancée en RDC, les actes de violences liées à la présidentielle deviennent déjà fréquents.

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Le 1er septembre, des affrontements ont opposé la police congolaise aux partisans de l'UDPS et de ses alliés qui participaient à une marche pour exiger à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de publier la cartographie et la liste complète des bureaux de vote par province et par circonscription électorale sur l'ensemble du pays.

Pour répondre à cette exigence, la CENI a demandé à l' opposition de désigner cinq experts qui auront l'accès direct à son serveur central en vue d'éviter toute suspicion de fraude et que l'opposition ait une ferme confiance en elle.

L'opposition a déjà désigné ses cinq experts, mais elle n'a pas encore reçu le quitus de la CENI sur cette désignation, a confié à Xinhua, Martin Fayalu, membre de l'opposition et président d'un parti politique proche de l'opposant Etienne Tshisekedi.

Après le dépôt de la candidature d'Etienne Tshisekedi, le 5 septembre, la capitale congolaise a été agitée par une série d' incidents qui se sont soldés par la mort d'une personne, tuée par balle, et le saccage des bureaux de l'UDPS et du PPRD ainsi que l' incendie d'une chaîne de télévision appartenant à un député national proche de l'opposition.

L'UDPS et d'autres partis politiques de l'opposition voulaient organiser des manifestations ce jeudi, sur toute l'étendue du territoire national, pour exiger la transparence du processus électoral, alors que la Ligue des jeunes du PPRD avait aussi prévue de marcher à Kinshasa ce jeudi pour remetre au leader de l' UDPS un mémorandum invitant tous les acteurs politiques à oeuvrer pour la paix pendant cette période électorale et d'appeler leurs sympathisants au calme et à l'unité nationale.

Ces deux manifestations ont été frappées par une circulaire de la mairie de la ville de Kinshasa qui interdit toute organisation de marches dans la capitale jusqu'au 11 septembre 2011, en vue de permettre aux candidats de déposer leurs dossiers en toute quiétude.

La même décision a été prise par le gouverneur de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, où l'on avait enregistré, le 1er septembre 2011, deux morts, tués par balle, lors de la marche organisée par l'UDPS.