Plus de 8 000 réfugiés ayant fui la violence à Bangui, capitale de la République centrafricains (RCA), vivent dans un climat de sécurisé dans le camp de Molé, situé à plus 35 kilomètres de la ville de Zongo, dans la province de l'Equateur en RDC, ont constaté les correspondants de Xinhua.
Avec un espace réservé de 10 kilomètres sur 5 par le gouvernement rd-congolais, le camp de Mole est situé tout près du village de Mole, il est dans le groupement Monokaka, secteur de Libenge-Nord, territoire du Libenge, district du sud-Oubangui, dans la province de l'Equateur.
Equipé d'un cybercafé, d'un terrain de football, de volleyball et d'un terrain de basketball, les réfugiés se sentent confortables depuis leur relocalisation dans ce camp. Certains parmi eux plaident juste pour la construction des centres de formation professionnelle.
"La majorité de ces réfugiés viennent de la capitale de Bangui, beaucoup sont étudiants, intellectuels, alors ce cybercafé leur permettra de se cultiver d'avantage, d'être en contact avec le monde entier", a déclaré aux correspondants de Xinhua l' administrateur du camp de Molé pour le compte de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), Didier Numbi wa Numbi.
M. Numbi a précisé que, le cybercafé a été la demande des réfugiés adressée aux plus hautes autorités du Haut commissariat pour les Réfugiés (HCR) afin de leur faciliter en terme culture mais pas en terme d'opinion politique. "Les activités militaires et politique sont prohibées dans le camp", a-t-il insisté.
Selon lui, lorsque un réfugié est reçu sur le sol congolais par la CNR, il est tout d'abord briffé sur ses droits et ses devoirs.
"Ici c'est bon, la sécurité dans notre camp est parfaite et bien sécurisée par la Police nationale congolaise (PNC)", a témoigné à Xinhua Trésor Mbombaline, un jeune réfugié âgé de 23 ans dont les parents demeurent introuvables depuis le début du conflit à Bangui.
"On avait seulement le problème d'alimentation avec le Programme alimentaire mondial (PAM), il nous donnait la farine de maïs alors que nous les Centrafricains, nous consommons plus le riz", s'est-il plaint, avant de préciser que le PAM a déjà résolu ce problème.
Le camp des réfugiés de Mole est majoritairement composé des femmes, enfants et des jeunes garçons qui ont traversé la frontière fluviale malgré la fermeture officielle de la dite frontière.
"Quand on parle de la situation actuelle, il faut commencer à partir du 5 décembre 2013, où il y a eu un afflux massif malgré la fermeture de la frontière la population continue à venir sur Zongo. Actuellement si on compare les chiffres de 2013 et de ces jours, la population réfugié a doublée, puisque au jour d'aujourd'hui si on terminer l'enregistrement, le camp de Mole va compter plus 8. 000 réfugiés centrafricains", a expliqué au journalistes de Xinhua, Mamadou Lamine Diop, chef de Bureau HCR/Zongo.
"C'est nous l'administrateur du camp, nous donnons tout d' abord la protection juridique aux réfugiés et en plus nous donnons la terre selon les normes internationales. Nous ne devons pas mettre les réfugiés ensemble avec la population autochtone, c'est la raison pour laquelle vous avez remarqué que le camp est situé à 35 kilomètres de Zongo", a déclaré Zéphyrin Mbangala, chef d' antenne de la CNR/Zongo.
Dans la ville de Zongo, certains Centrafricains vivent dans des familles d'accueil. Les autres cherchent directement des maisons à louer pour s'installer avec les membres de leur famille. Les humanitaires et le gouvernement rd-congolais sont tous confrontés aux problèmes logistiques. La route qui relie la ville de Gemena et Zongo est en état de délabrement très avancé. Les véhicules avec les vivres pour réfugiés qui quittent Gemena pour Zongo peuvent faire 4 à 5 jours en route à cause de la précarité de la route.
Zongo est une petite de ville de la province de l'Equateur qui se trouve en face de la ville de Bangui, capitale de la RCA, séparée au nord par la rivière Ubangi, elle est directement touchée par le conflit qui sévit ces derniers jours en RCA .
