Selon le CICR, Les camps de réfugiés à la frontière soudanaise connaissent une grave pénurie d'eau, qui a porté les taux de mortalité et de malnutrition à des niveaux alarmants dans cette crise humanitaire de grande ampleur.
"La situation humanitaire, en particulier dans le camp de Yusuf Batil, est extrêmement inquiétante. Les conditions sont épouvantables et survivre est devenu un combat permanent. Faute d'eau potable, les gens boivent de l'eau de surface contaminée. Les enfants risquent particulièrement de contracter des maladies mortelles d'origine hydrique, comme la diarrhée", a expliqué Melker Mabeck, chef de la délégation du CICR au Soudan du Sud.
"Le CICR tente de répondre à cette situation d'urgence en renforçant les infrastructures d'approvisionnement en eau du camp et en distribuant des jerrycans et des seaux pour que les réfugiés puissent plus facilement aller chercher de l'eau et la stocker", a-t-il souligné.
Le CICR prévoit d'installer des canalisations pour la distribution d’eau, des réservoirs, des points d’alimentation en eau et des pompes pour permettre un approvisionnement suffisant de la moitié de la population du camp. Les systèmes existants devraient ainsi être soulagés et l'accès à l'eau dans le camp devrait atteindre la norme minimale requise. Actuellement, les réfugiés du camp de Yusuf Batil n'ont accès qu'à des quantités d'eau très limitées, surtout à la périphérie du camp, où le nombre de points d'approvisionnement est très faible.
Par ailleurs, l'ensemble de la population du camp se verra remettre des articles pour se protéger contre les éléments naturels (vêtements, bâches, couvertures, moustiquaires et matelas). Les fortes pluies saisonnières, qui persisteront jusqu'en novembre, rendent la région extrêmement inhospitalière, du fait de la boue épaisse et des grandes étendues d'eau stagnante. À cause des pluies, l'acheminement de l'aide pose également des problèmes au niveau logistique, et tous les secours doivent être transportés par voie aérienne.