Le chef de l'ONU condamne "dans les termes les plus forts" tous les actes de violence perpétrés contre la population civile et contre les forces internationales qui s'efforcent de rétablir la paix et l'ordre en RCA. "Il insiste sur l'importance d'assurer la protection des civils en tout temps", souligne le communiqué.
"Le secrétaire général rappelle à tous ceux qui participent à la propagation de la violence, y compris ceux qui de façon directe ou indirecte soutiennent ou facilitent par tout autre moyen les activités des groupes armés, qu'ils en seront tenus responsables et traduits en justice", indique le communiqué.
A cet égard, le secrétaire général souligne l'importance de dresser rapidement une liste d'individus qui compromettent la paix, la stabilité et la sécurité en RCA, comme demandée par la résolution 2127 du Conseil de sécurité.
Il réitère également l'engagement plein et entier des Nations Unies à aider la République centrafricaine à sortir de la crise qu'elle traverse actuellement et à bâtir la paix.
Selon des estimations de l'ONU, des milliers de personnes ont été tuées et 2,2 millions, soit environ la moitié de la population de la RCA, ont besoin d'aide humanitaire à la suite du conflit qui a commencé en décembre 2012, par le lancement des attaques des rebelles principalement musulman Séléka.
Plus de 650.000 personnes sont toujours déplacées à l'intérieur du pays, tandis que plus de 290.000 ont fui le conflit vers les pays voisins à la recherche d'un refuge, lorsque le conflit a pris une tournure de plus en plus sectaire étant donné que les milices chrétiennes essentiellement connu comme anti-Balaka (anti-machette) ont lancé des attaques dans la capitale centrafricaine.
Après sa récente visite dans le pays, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay a déclaré que le haine intercommunautaire entre chrétiens et musulmans avait atteint "un niveau terrifiant". Il a appelé la communauté internationale à intensifier les efforts d'aide pour les personnes touchées.
