Centrafrique : La tension monte dans un autre quartier soupçonné pro-Bozizé à Bangui

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« Nous sommes ici parce que notre sécurité n'est pas assuré. Nous voulons à travers cette manifestation attirer l'attention de la communauté internationale sur les conditions dans lesquelles nous vivons », a déclaré un habitant de Boieng, sous couvert de l'anonymat.

Sur les affiches que tiennent les manifestants, on lit "nous voulons la paix et la sécurité dans notre quartier". Les vols en provenance et à destination de la République centrafricaine sont supsendus tandis que des milliers d'autres affluent vers les pistes d'atterrissage de l'aéroport.

Dans le quartier Boy-Rabe au 4ème arrondissement de Bangui, où une dizaine de morts ont été rapportés la semaine dernière suite aux actions de désarmement par les éléments de la Séléka, un calme précaire règne depuis mardi.

Les éléments Séléka qui tenaient l'entrée et la sortie de ce quartier ont été délogés par des éléments des Forces multinationales d'Afrique centrale (Fomac), en fin d'après-midi. 300 hommes et 60 véhicules sont déployés sur le terrain, avec des éléments de la police et de la gendarmerie.

Après le départ des éléments de la Séléka, le nouveau ministre de l'intérieur et de la Sécurité publique, le pasteur Josué Binoua, ancien proche du président déchu François Bozizé, a visité le lieu et fait une déclaration à la Radio nationale rassurant les habitants à regagner leurs domiciles.

Depuis mercredi matin, des habitants ont commencé à rentrer dans leur quartier. La circulation a timidement repris.  « Les éléments de la séléka ont quitté le quartier et des biens des habitants pillés par ces ex-rebelles ont été identifiés et restitués aux propriétaires », a témoigné Martine Dingou, une habitante de cette localité.