Après les incidents similaires dimanche au cours duquel presque le même bilan a été enregistré, une vingtaine de personnes parmi lesquelles entre six et sept éléments sans armes de la Séléka ont été tuées dans de nouveaux heurts sanglants mardi soir dans ce quartier de la capitale de la République centrafricaine (RCA).
« C'est le fief des milices Coac et Cocora qui sont déclarées proches de l'ancien régime. La question de leur désarmement avait été discutée à Libreville », a souligné mercredi à Xinhua un militant des droits de l'homme centrafricain membre du nouveau Conseil national de transition qui, après Michel Djotodia comme président par intérim, a élu à sa tête Alexandre Nguendet, proche de la Séléka. Dans un entretien mardi à Xinhua, le ministre d'Etat chargé de la Communication, Christophe Gazam-Betty, a fait état de caches d'armes dans ce quartier et des tirs à l'arme lourde dimanche contre des patrouilles de la Séléka et de la Force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC) présente à Bangui pour aider à un retour à la paix dans le pays.
Selon lui, ce sont ces attaques surprises qui « mis le feu aux poudres » dimanche, occasionnant des accrochages sanglants entre les éléments de l'ex-rébellion et les combattants des deux milices citées. Dans les nouveaux incidents de mardi, quelques-uns des éléments de la Séléka tués ont été victimes d'un lynchage attribué aux populations civiles. « Je crois que quand on parle de la population, c'est à vérifier. Il me semble que c'est un acte qui émane de ces milices », estime le militant des droits de l'homme joint mercredi. Face à l'ampleur des violences et la poursuite des pillages, Michel Djotodia a annoncé mardi soir une série de mesures spéciales visant à ramener la sécurité dans la capitale, qui devra accueillir par ailleurs dans les prochains jours un millier de soldats supplémentaires de la FOMAC, selon des sources proches du Conseil national de transition.