Les pilleurs ont profité du cafouillage créé par les combats dans cette ville entre les rebelles et l'armée nationale dépourvue finalement, selon des sources concordantes, de l'appui des troupes sud-africaines qui avaient été déployées par Pretoria au début de l'offensive de la Séléka en décembre pour prêter main forte au pouvoir du président Bozizé. Pour Eric Massi, porte-parole et coordonnateur international de la rébellion à Paris en France, les combattants venus à l'assaut de Bangui se préoccupent en ce moment de "faire cesser les pillages" ainsi orchestrés.
Comme lors du coup d'Etat de François Bozizé en mars 2033, Séléka a été saluée lors de son entrée dans la capitale par une partie de la population qui criait à la paix, rapportent des témoins. L'accord de paix que les deux parties ont conclu le 11 janvier à Libreville au Gabon et qui a permis à l'opposant Nicolas Tiangaye d'être porté à la tête d'un gouvernement d'union nationale et de transition formé le 3 février a fait long feu.
Ces deniers temps, Séléka reprochait au président Bozizé de ne pas en rester des clauses clés, liées par exemple à la libération des prisonniers politiques et au départ des troupes sud-africaines et ougandaises, alliées de celui-ci.