Centrafrique : 10 mille enfants soldats ont été recrutés par les milices depuis 2012 (Save the Children)

Afriquinfos Editeur
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"Deux ans après le déclenchement de la guerre civile meurtrière en République centrafricaine  en 2012, le nombre d’enfants, filles et garçons âgés de moins de 18 ans, recrutés par les groupes armés, a été multiplié par quatre", écrit l’ONG dans son rapport intitulé "Pièges dans une zone de combat".

Selon l’organisation, le nombre des enfants recrutés par les milices augmente ces deux dernières années malgré la présence des forces des Nations unies, en Centrafrique. Certains de ces enfants ont été enlevés ou contraints de rejoindre les groupes armés, d'autres ont accepté d'être enrôlés contre de l'argent et une protection, parfois simplement pour être nourris et vêtus, poursuit l’organisation.

Une partie encore de ces enfants a été incitée à prendre les armes par des proches, pour protéger leur communauté ou venger les leurs.

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N’ayant pas plus de 8 ans, les enfants recrutés sont régulièrement victimes de violence physique et mentale de la part des combattants adultes. La plupart sont forcés à combattre, transporter des provisions et accomplir d’autres tâches de première ligne et de soutien, dénonce l’organisation.

"À moins que des interventions rapides et soutenues soient menées, davantage d’enfants courent le risque de se faire recruter ou enrôler de nouveau, et ceux qui ont été démobilisés des groupes armés seront condamnés à l’appauvrissement, prévient Save the Children qui précise que ‘’la perspective de voir des dizaines de milliers d’enfants et de jeunes, traumatisés par leurs expériences, sans accès à l’éducation et face à un avenir sans débouchés économiques pose également de sérieux risques par rapport à la sécurité et à la stabilité à plus long terme en RCA."

Les affrontements en Centrafrique ont fait plus de 3.000 morts depuis 2013. Plus de 850.000 personnes, près d'un cinquième de la population, ont été déplacées par les violences, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

                                       P. Amah