Centrafrique : Le SG de l’ONU réaffirme l’envoi de 12.000 casques bleus

Afriquinfos Editeur
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Cette visite surprise intervient quelques jours avant le vote du Conseil de sécurité de l'ONU pour l'envoi d'une mission de casques bleus en Centrafrique, afin de succéder aux troupes africaines de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

"Je continue à exhorter la communauté internationale à agir promptement pour le déploiement de ces soldats", a déclaré M. Ban dans un discours au siège du Parlement à Bangui.

Au début de décembre 2013, le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement de 2.000 soldats français et 6.000 soldats africains pour rétablir l'ordre à Bangui, qui peinent à remplir cette mission, compte tenu de l'obstination des groupes armés dont surtout les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) à continuer d'entretenir le climat d'insécurité.

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Tourmentée par des décennies d'instabilité, la Centrafrique a connu une recrudescence de la violence en décembre dernier entre ces fameuses milices fidèles au président déchu François Bozizé et les ex-rebelles de la coalition Séléka qui avait porté au pouvoir en mars 2013 son Michel Djotodia, constraint à la démission il y a trois mois par les dirigeants d'Afrique centrale et la France.

La Croix-Rouge centrafricaine a dénombré au moins 1.400 personnes tuées et 960 blessés depuis décembre 2013. Selon Ban Ki Moon, "le peuple centrafricain n'a plus raison de s'entretuer".

M. Ban s'est entretenu avec la présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, élue en janvier par le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire), sur les moyens à utiliser pour mettre fin au cycle infernal de violences intercommunautaires et interreligieuses dans le pays, avant de rencontrer les membres du Parlement.

Il a également visité le camp des déplacés de l'aéroport et la mosquée centrale de Bangui, qui abrite des populations musulmanes, cible desactions de représailles des milices anti-Balakas contre les ex-rebelles Séléka (à dominance musulmane), qui ont brillé par des pillages et des exactions à l'égard des civils et que ces populations sont accusées de soutenir.