Centrafrique: le quartier PK5 de Bangui une fois encore victime d’attaques meurtrières

Afriquinfos
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Bangui (© 2016 Afriquinfos) – «Le Commandant Marcel Mombeka a été tué du côté du PK5 dans des zones sous contrôle de groupes d’autodéfense», a informé le ministre de la Sécurité centrafricain, Jean-Serge Bokassa.

Le commandant a été mortellement touché par balle dans la matinée du mardi 4 octobre, alors que son véhicule stationnait non loin d’un marché. Il était en compagnie de son fils de 14 ans qui a été légèrement blessé. Ce dernier serait hors de danger de mort.

Ensuite ont été tués, trois éleveurs peuls (musulmans) «en représailles» pendant qu’ils faisaient paître leur troupeau devant l’abattoir de Bangui dans le 6ème arrondissement. C’est du moins, ce qu’a relaté le ministre de la Sécurité de ce pays instable.

La situation est «extrêmement tendue», selon le ministre Bokassa. Mais, assure-t-il, «les forces de sécurité ont protégé une vingtaine d’éleveurs qui ont été acheminés vers la gendarmerie pour leur protection».

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La Mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca, environ 12 mille hommes) a pour sa part «dénoncé des actes inadmissibles qui menacent la paix et la stabilité encore fragiles, obtenues à la suite d’efforts considérables de la part des autorités centrafricaines et des forces internationales». Les groupes d’autodéfense qui contrôlent le quartier PK5 de Bangui sont liés à des éléments «radicaux appartenant à la communauté musulmane». L’émergence de ces groupes a été favorisé surtout par la prise du pouvoir par les rebelles Séléka (coalition en sango) à dominante musulmane en 2013, après le renversement de l’ex-président François Bozizé.

Face à eux, une contre-offensive de milices anti-Balaka, majoritairement chrétiennes, a fait son apparition en perpétrant des exactions contre la communauté musulmane. La Centrafrique a ainsi été plongée dans un chaos qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés (selon les Nations-Unies) et duquel, le pays tente encore de sortir.

Bella EDITH