Centrafrique : Le chef de la MINUSCA démissionne

Afriquinfos Editeur
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«Je ne saurais exprimer à quel point je suis angoissé, en colère et honteux concernant ces informations répétées d'abus et d'exploitation sexuels commis par des troupes de l'ONU au cours de ces dernières années».  C’est en ces propos tenus    lors d'un point de presse ce mercredi au siège de l'ONU que M. Ban Ki-moon a dénoncé cette affaire qui a défrayé la chronique ces derniers mois.

«Lorsque l'ONU déploie des Casques bleus, nous le faisons pour protéger les personnes les plus vulnérables dans les lieux les plus pauvres de la planète. Je ne tolèrerai aucune action susceptible de pousser les gens à passer de la confiance à la peur », a averti le Secrétaire général.

«Ceux qui travaillent pour les Nations Unies doivent respecter nos idéaux les plus élevés», a poursuivi Ban Ki-moon, précisant  qu'il avait «accepté la démission » de son Représentant spécial, Babacar Gaye, à qui il a rendu un hommage pour ses efforts en faveur de la paix et de la réconciliation en République centrafricaine.

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Précisant que l'exploitation sexuelle était «un fléau global et un problème systémique qui nécessite une réponse systémique», le Secrétaire général a  soutenu que toute allégation devait faire l'objet d'une enquête complète. Un groupe indépendant externe de haut niveau a été nommé à cet effet pour étudier les informations sur ces abus en République centrafricaine. Les conclusions du groupe sont attendues pour les prochains jours.

Ban ki-moon a également invité les victimes des abus sexuels à garder leur dignité et s’est engagé à mettre tout en œuvre pour arrêter les malfaiteurs.

Transition prolongée

 Par ailleurs, les autorités centrafricaines ont annoncé qu'elles ont reçu, ce mardi 11 août, un courrier du président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).

 «La lettre est arrivée en plein milieu d'après-midi. C'est une lettre signée par le président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo, le président gabonais. Elle prend acte de la prolongation de la transition de fin août à fin décembre, au 30 décembre plus précisément», confirme Marcel Djimasse, conseiller spécial aux Affaires politiques et institutionnelles à la primature centrafricaine.

Depuis quelques jours, les hommes politiques, dans certaines émissions, sur des plateaux de radio disent «à tort» que le 17 août signait la fin de la transition actuelle, informe Marcel Djimasse.

Le conseiller espère donc qu'avec «la formulation nette et claire de cette correspondance, on puisse enfin voir les esprits s'apaiser et qu'on s'attèle tous à la préparation des élections».

Larissa AGBENOU