Le parquet national financier basé à Paris a ouvert ce lundi une enquête pour détournements de fonds publics, corruption d'agents publics étrangers et blanchiment de ces délits à l’endroit de l’ex président centrafricain François Bozizé.
La plainte, déposée à la mi-novembre par l’Etat centrafricain, vise notamment un ensemble de propriétés immobilières en France appartenant à François Bozizé, à son entourage ou à d'anciens alliés politiques, ainsi que des véhicules de luxe et des avoirs bancaires.
Arrivé au pouvoir en 2003 après avoir renversé Ange-Félix Patassé, François Bozizé avait été lui-même chassé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka.
Après des mois de violences communautaires et interreligieuses, qui ont vu la France intervenir sous mandat de l'Onu, le chef des rebelles Michel Djotodia avait démissionné en janvier 2014, remplacé par une présidente de transition, la maire de Bangui Catherine Samba Panza.
Les autorités centrafricaines jugent, dans leur plainte, « fort probable que le patrimoine de Bozizé ait été financé par des moyens illicites et que les comptes bancaires aient été alimentés par des revenus frauduleux ».
La plainte évoque également des pots-de-vin qui auraient pu être versés dans le cadre de contrats miniers et de cession de droits d'exploitation.
P. Amah