Centrafrique : 900 nouveaux militaires vont rejoindre les rangs de la Minusca

Afriquinfos
2 Min de Lecture

Bangui  (© Afriquinfos 2017)-En Centrafrique où des casques bleus sont soupçonnés  d’avoir été défaillantes lors des attaques par des groupes armés contre des civils, l’ONU a décidé ce mercredi de prolonger  d’un an la mission de la Minusca et de  la renforcer  d’une troupe de  900 hommes.

 

C’est dans une atmosphère de risque de nettoyage ethnique que le conseil de sécurité des Nations Unies a décidé d’augmenter les troupes de la Minusca de 900 militaires, malgré les nombreuses critiques contre l’incapacité de cette force à protéger les populations contre les attaques des groupes armés.

Sur le terrain, 10 600 casques bleus, 1 950 policiers sont toujours actifs  sur toute l’étendue du  territoire. « Il faut renforcer la capacité de la Minusca en dimension. C’est pour ça qu’on a demandé un bataillon additionnel au Conseil de sécurité. Mais renforcer aussi en moyens opérationnels. Il faut plus de voiture blindées et une meilleure mobilité», avait expliqué le Secrétaire de l’ONU Antonio Guterres il y’a quelques jours.

 

La tâche est énorme

Pour beaucoup d’observateurs, le prolongement de la mission de la Minusca et l’augmentation du nombre des casques blues sera bénéfique pour l’évolution de la situation en Centrafrique. Cependant on peut se demander si cela est suffisant pour mettre fin à la crise qui secoue le pays. Aujourd’hui, la situation, malgré les multiples efforts, s’est  aggravée. Une grande partie du pays est toujours sous la coupe des groupes armés. Près de 1,1 million de Centrafricains sont réfugiés à l’étranger ou déplacés quelque part dans le pays et la moitié de la population dépend d’une assistance humanitaire, entravée par des groupes armés qui prennent de plus en plus souvent pour cibles les ONG.

B.A.