Célébration de la Journée internationale de la Francophonie ce 20 mars 2025 autour du thème de l’éducation  

Afriquinfos Editeur
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Mme Louise Mushikiwabo SG de l'OIF (DR-Twitter OIF)

Paris (© 2025 Afriquinfos)-  Ce jeudi 20 mars 2025 est célébré la Journée internationale de la Francophonie dans les pays francophones, mais aussi dans ceux où la langue française est moins répandue. Autour de la date du 20 mars, des centaines d’événements sont ainsi organisés pour mettre en lumière la diversité et la vitalité de la Francophonie.

Le thème retenu cette année, est : « Je m’éduque, donc j’agis ». Il souligne le rôle central de l’éducation dans le développement durable. Dans un monde où les avancées technologiques redéfinissent nos repères, garantir un accès équitable à une éducation de qualité permet de former des générations engagées et responsables.  

Dans son discours de circonstance, le message de la Secrétaire générale de la Francophonie était donc sans surprise dédié à une ‘’éducation de qualité’’.

’Que cette journée internationale de la Francophonie contribue à une réflexion sur la formation de citoyens éclairés et outillés pour relever les multiples défis d’un monde de plus en plus compliqué.  Nous vivons dans des sociétés où les technologies se développent à grande vitesse et pense en particulier à l’intelligence artificielle avec tout ce qu’elle implique sur le plan de l’information et des désordres de l’information. Dans ce contexte, l’éducation doit se repenser et se réinventer pour s’adapter à ces nouveaux enjeux et former des citoyens responsables’’, a souligné Louise Mushikiwabo.

D’après la Secrétaire Générale de l’OIF, face à l’afflux massif de données, au risque de désinformations et aux mutations des métiers, ‘’nous devons contribuer à doter chaque individu de compétences nécessaires pour naviguer dans son environnement avec discernement et esprit critique. L’école du 21ème siècle ne peut se contenter de perpétuer les modèles du passé. Elle doit innover intégrer les avancées technologiques, et préparer les jeunes à devenir les acteurs informés, créatifs et capable de prendre leur vie en mains.’’, a-t-elle également martelé.

Alors que l’intelligence artificielle est la réalité virtuelle et augmentée commencent à faire leur entrée dans certaines classes, il est plus acceptable qu’il y’a encore des laissés pour compte sans scolarisation, sans espoir d’un lendemain meilleur. ‘’Aujourd’hui encore 250 millions d’enfants sur terre n’ont toujours pas acceès à la scolarité. La moitié d’entre eux vit en Afrique subsaharienne, 617 millions de jeunes dans le monde n’ont pas de compétences de base en lecture et en mathématique. C’est pourquoi je m’addresse à toutes les forces vives, à tous les opérateurs ainsi qu’à tous nos partenaires de la Francophonie pour une mobilisation intergénérationnelle, robuste au service de l’éducation équitable appropriée et utile’’, a cependant déploré Mme Mushikiwabo.

Toutefois, ‘’plusieurs projets déployés par notre organisation vont dans ce sens. Mais nous devons continuer à nous adapter. Notre Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation basée à Dakar accompagne la formation des maîtres des cadres éducatifs’’, a-t-elle laissé entendre, précisant que pour l’introduction de langues nationales pour améliorer l’apprentissage, la contextualisation des ressources pédagogiques, ainsi que le recours aux nouvelles technologies éducatives, les 3 centres régionaux francophones de l’OIF basés à Djibouti, au Chili au Vietnam et en Bulgarie soutiennent ‘’le renforcement de compétences linguistiques et pédagogiques des professeurs, encourage leur mobilité, favorise des méthodes d’enseignements innovantes et facilite le partage de bonnes pratiques’’. Ainsi en défendant ce droit fondamental qu’est l’éducation, ‘’nous participons à créer une société juste où les citoyens justes et avisés peuvent exercer en emploie, et faire vivre leur famille, et contribuer au développement durable’’, a conclu la rwandaise Louise Mushikiwabo.

L’Organisation internationale de la Francophonie était  auparavant dénommée l’Agence de coopération culturelle et technique est née le 20 mars 1970 à Niamey (Niger), un pays qui s’est d’ailleurs retiré de l’organisation ce 17 mars 2025, ainsi que deux autres : le Burkina Faso et le Mali.

Vignikpo Akpéné