CEDEAO: La Présidence à Marcel Alain de Souza pour relever d’immenses défis régionaux

Afriquinfos
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Le Burkinabé Désiré Kadre Ouedraogo, l’ancien Président de l’institution ouest-africaine cède sa place au Béninois, Marcel de Souza. Conformément à la décision de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO prise lors de la 48ème session ordinaire, tenue le jeudi 17 décembre 2015 à Abuja, la présidence de la Commission de la CEDEAO est attribuée au Bénin pour la période de mars 2016 à février 2018. Marcel Alain de Souza, âgé de 62 ans, a été désigné par les autorités béninoises pour assumer cette charge.

Que sait-on d’Alain de Souza?

Le nouveau Président de la Commission de la CEDEAO est titulaire d’une maîtrise en Sciences économiques à l’Université de Dakar et d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Administration et Banque au Centre ouest-africain de formation et d’études bancaires (COFEB). Marcel de Souza a occupé d’importantes fonctions à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), aussi bien à son siège à Dakar, au Sénégal, qu’à son Agence Principale à Cotonou, au Bénin. Le nouveau patron de la Commission de la CEDEAO a également été député de la 7ème législature de l’Assemblée nationale béninoise et membre des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, ex parti au pouvoir), et ministre du Développement, de l’Analyse économique et de la Perspective de Yayi Boni, sur la période allant de 2011 à 2015.

Avant sa nomination à la Présidence de la Commission de la CEDEAO, il était le chef du département des Affaires économiques et Financières et Conseiller spécial aux Affaires monétaires et Bancaires de Yayi Boni. Il a tenté une aventure présidentielle en mars 2016 qui n’a malheureusement pas été un succès.

La matérialisation de la libre circulation des biens et des services, l’entrée en vigueur d’une monnaie unique régionale constituent les principaux chantiers auxquels devra s’attaquer ce Béninois. Des conflits d’influence d’Etats puissants en Afrique de l’ouest minent aussi le fonctionnement de cette organisation (forte de 15 Républiques) et dont la vie semble être sous le joug des pays anglophones.

Bella EDITH