Dans le département de la Bénoué, sept personnes ont rendu l'âme. Dans les circonscriptions administratives Faro et du Mayo Louti, les secours dénombrent respectivement cinq et deux personnes mortes de noyade ou écrasées par des murs de maisons écroulés lors des fortes averses, d'après des organisations non gouvernementales et des associations humanitaires qui se déploient sur le terrain à l'instar de la Croix-Rouge camerounaise.
Le bilan provisoire de ces graves inondations fait également état de plusieurs habitations, plantations et cultures vivrières dévastées, des centaines de bétails abandonnés ou emportés par des eaux en furie, de quatre villages évacués ayant induit l'afflux de plus de 3.000 personnes déplacées, recueillies sur les sites sécurisés par les autorités administratives locales.
Par ailleurs, le pont sur le fleuve Bocki situé à 65 km de la ville de Garoua (chef-lieu de la région du Nord) et à 210 km de Ngaoundéré (chef-lieu de la région de l'Adamaoua) s'est affaissé.
La nuit du dimanche au lundi a été particulièrement agitée, suite à la montée des eaux du lac de retenue du barrage de Maga ( région de l'Extrême-Nord) datant de l'époque coloniale, menaçant d'inonder des villages entiers.
Cette étendue d'eau artificielle a été créée en 1979 par l'Etat à l'effet d'assurer l'irrigation de la région pour la culture du riz et la production de produits halieutiques.
Descendu sur le terrain depuis samedi, René Emmanuel Sadi a apporté aux sinistrés des dons d'une valeur de 60.000 USD, constitués des nourritures et des fournitures scolaires.
"L'école doit reprendre normalement", a déclaré le MINATD dans une école publique de Lagdo dans le Nord, où des centaines de personnes déplacées ont été recasées temporairement.
Toutefois, le problème est loin d'être résolu. Face aux intempéries quotidiennes, plus de 2.000 autres habitants de la région sont toujours sous la menace des inondations, selon des observateurs locaux.