"Le président de la République, S.E.M. Paul Biya, annonce à l'opinion publique nationale et internationale que les sept otages français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga ont été rendus cette nuit aux autorités camerounaises", souligne le communiqué signé du ministre, secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh.
"M. Tangui-Moulin Fournier, son épouse Albane, son frère M. Moulin Gobril, les autres enfants Eloi, Endéol, Maël et Clarence sont sains et saufs. Le président de la République remercie les gouvernements du Nigeria et de la France pour leur aide. Il exprime également sa plus profonde gratitude à tous ceux qui ont prié ou œuvré de près ou de loin en vue de ce dénouement heureux", poursuit le texte.
Les autorités camerounaises ne dévoilent aucun détail sur la libération des sept otages français. Le mystère reste également entier sur l'identité des ravisseurs que les autorités françaises avaient vite désignés comme étant des membres de la redoutable secte terroriste nigériane Boko Haram.
Dans une vidéo postée sur Internet une semaine plus tard, un groupe se réclamant de cette fameuse organisation criminelle avait montré les Français dont le chef de famille Fournier Tangui-Moulin, représentant de l'opérateur pétrolier français GDF Suez au Cameroun, lisant un message dans lequel les ravisseurs exigeaient du Cameroun et du Nigeria la libération de leurs membres détenus prisonniers par les deux pays.
Les deux pays étaient menacés de représailles en cas de non prise en compte de cette revendication, ainsi que la France pour son intervention militaire au Mali, décrite comme une attaque contre l'islam.
Fournier Tangui-Moulin et sa famille avaient été enlevés par des individus armés à bord de motos à Dabanga et conduits au Nigeria après une visite la veille au parc naturel de Waza, dans la région de l'Extrême-Nord. Aucune rançon n'a jamais été cependant exigée.
Joint au téléphone vendredi matin par Xinhua après l'annonce de la libération, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, n'a pas voulu donner ces précisions. "Je suis à la radio. Les sept otages ont été libérés. Je vais faire une communication tout à l'heure à 10 heures (9h00 GMT). Je n'ai pas de groupe à vous communiquer. Je vous donne seulement l'information, faites-en bon usage", s'est-il contenté de déclarer.
La seule trace obtenue des otages se résumait au véhicule utilisé pour leurs déplacements, une Pajero 4×4 de couleur bleue, retrouvé sur le lieu de cette prise d'otage, selon des sources militaires camerounaises.