Sur le même sujet
- Cameroun : Le pouvoir confirme la libération au Nigeria du prêtre français enlevé mi-novembre (31/12/2013)
- Cameroun : "Le père Georges est en bonne santé" (Evêque de Maroua) (31/12/2013)
- Cameroun : Le prêtre français libéré arrivé àYaoundé se dit "en pleine forme" (31/12/2013)
Prêtre de la paroisse de Sceaux en France âgé de 42 ans, le père Georges, comme l'appellent affectueusement ses fidèles de la paroisse de Nguetchewé, une localité de la région de l'Extrême- Nord à la frontière avec le Nigeria où il était curé depuis le dé but de sa mission pastorale au Cameroun en septembre 2011, a été kidnappé dans la nuit du 13 au 14 novembre par des individus armés non identifiés et conduit aussitôt au Nigeria.
Cet enlèvement avait été revendiqué par un groupe armé se ré clamant de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Mais le communiqué officiel publié mardi en mi-journée par la présidence camerounaise après la libération du prélat n'a précisé l'identité des ravisseurs ni dévoilé non plus les conditions de cette libé ration menée tôt le matin dans une très grande discrétion.
Auparavant en février, c'est une famille française d'un employ é de GDF Suez composée de quatre enfants âgés de 4 à 13 ans qui avait été aussi enlevée à Dabanga, autre localité de l'Extrême- Nord frontalière du Nigeria, par un autre groupe armé disant appartenir lui aussi à Boko Haram qui cause des déplacements massifs de citoyens nigérians en territoire camerounais pour ses actes terroristes.
Tanguy Moulin Fournier et ses proches avaient quant à eux été libérés après deux mois de captivité également au Nigeria, toujours grâce à une action décisive des autorités camerounaises que le président français François Hollande a remerciées dont particulièrement le président Paul Biya mardi après l'annonce de la libération du père Georges.
En vue d'anéantir ces groupes qu'il a qualifiés de « hors-la- loi », le leader camerounais a appelé à la collaboration des populations locales. Il a félicité « les unités d'élite qui veillent à la sécurité » du territoire, dont celles les « zones tr ès marginales » d'enlèvements d'étrangers.
« Bien sûr, ces zones concernées de notre territoire restent très marginales, mais nous restons sur nos gardes », a-t-il déclar é.
Selon lui, ce phénomène illustre l'amplification de la criminalité transfrontalière qu'il décrit comme un « problème pré occupant » qui touche jusqu'aux espaces maritimes du Cameroun et de l'ensemble du golfe de Guinée.