Cameroun : Paul Biya réorganise sa sécurité

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L'un des décrets limoge le colonel Raymond Etoundi Nsoé, jusque là commandant de la garde présidentielle, qui devient l'un des adjoints du commandant de la 3è Région militaire dans le Grand-Nord.  Le chef de bataillon Beko'o Abondo, qui vient du Bataillon d'intervention rapide (BIR), une unité spéciale de l'armée chargée de lutter contre l'insécurité dans le Grand-Nord, assurera l'intérim de ce poste.

Le colonel Emmanuel Amougou, promu d'abord général de brigade par un premier décret, a aussitôt été confirmé par un autre comme chef d'Etat major particulier du président de la République. Il assurait l'intérim de ce poste depuis la mort il y a quelques années du général Blaise Bénaé Mpecke.

Un autre décret nomme le colonel Melingui Nouma, qui était jusqu'à sa nomination directeur adjoint de la Sécurité présidentielle, au poste de commandant de la brigade du Quartier général. Ces changements interviennent à la suite des remous qui  ont agité la Garde présidentielle en décembre dernier. Selon la presse locale, qui a abondamment relayé des documents émanant de cette unité chargée de la protection du président, de sa famille et des édifices présidentiels, la troupe s'insurge contre le détournement des primes et autres gratifications par la hiérarchie.

Ces remous se sont soldés par des coups de feu tirés par un élément de la garde présidentiel au passage du cortège de Paul Biya de retour du stade Ahmadou Ahidjo où il a présidé dimanche 23 décembre la finale de la coupe de football du Cameroun. A la suite de cet incident, le commandant de la garde présidentielle a initié une enquête interne qui a conclu à un acte involontaire, conduisant le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense à instituer à son tour une nouvelle commission d'enquête.