« Il est en bonne santé. Ça va. Pour le moment, il s'en va en France mais il souhaite revenir au Cameroun. C'est la preuve que malgré le mauvais souvenir de son enlèvement, il garde le bon souvenir de ceux qui vivaient avec lui ici et il voudrait continuer », a déclaré le prélat joint au téléphone à Maroua, la principale ville de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun.
Mgr Stevens a rencontré l'otage libéré avant le départ de celui-ci de l'aéroport de Maroua pour la capitale Yaoundé à bord d' un vol spécial affrété par le pouvoir camerounais qui a dépêché pour la libération du prêtre en territoire nigérian où il avait été conduit par ses ravisseurs, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a appris Xinhua. Il affirme avoir accueilli la nouvelle « avec beaucoup de joie et de reconnaissance envers Dieu et envers les autorités, camerounaises, nigérianes et françaises, qui ont beaucoup travaillé pour sa libération ».
Prêtre de la paroisse de Sceaux en France en mission pastorale depuis septembre 2011, le père Georges, comme l'appellent affectueusement ses fidèles de la paroisse de Nguetchewé, une localité à la frontière avec le Nigeria, avait été kidnappé le 13 novembre par des individus armés non armés et conduit par la suite sur le territoire nigérian, avaient annoncé des sources officielles camerounaises. Cet enlèvement avait été revendiqué par un groupe se réclamant de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Pour l'heure, les conditions de cet acte restent inconnues, ainsi que l'identité ré elle des ravisseurs, aucune annonce officielle n'ayant encore été faite par les autorités camerounaises.