Menée du 31 mai au 5 juin, cette opération inédite a enregistrée par la participation de six SVT parmi un réseau constitué de treize établissements bancaires. Les pouvoirs publics camerounais à travers le ministère des Finances y ont fait recours pour des besoins de financement établis entre 10 et 20 milliards de francs CFA, sur une prévision annuelle de 250 milliards dans la loi de finances 2013.
« Pour nous, l'opération a été une bonne opération. Elle a été lancée vendredi dernier. Les souscripteurs avaient jusqu'à mercredi à 9h00 pour y participer », a rapporté à Xinhua Léonard Kobou Djongue, chef de division de la trésorerie au ministère des Finances. « Nous avons eu des propositions d'environ 17 milliards et demi. Nous avons pris 16 milliards », a-t-il précisé.
Cette émission, a expliqué ce responsable administratif et économiste de formation, répond à un besoin de paiement de fonds de contrepartie pour la mise en oeuvre de quelques financements au rang desquels le projet de construction d'une autoroute entre la capitale Yaoundé et la métropole économique camerounaise, en partie financé par la Chine et exécuté par une entreprise chinoise.
Un autre investissement concerne les travaux de la « Ring Road » destinée à désenclaver la région du Nord-Ouest.
Pour l'identité de la géographie des souscripteurs, il faudra attendre les conclusions des groupes de travail d'ici à 15 jours, fait savoir Kobou Djongue pour qui la poursuite d'un tel recours à un instrument financier n'a pas vocation à devenir permanent.
« C'est en fonction, éclaire-t-il, des besoins du plan de trésorerie. Si les performances de recouvrement des recettes de l'Etat sont bonnes, les montants peuvent être revus à la baisse, ou bien l'opération peut même disparaître ».
Avant ces obligations du trésor, le pouvoir camerounais avait réalisé avec succès fin 2010 son premier emprunt obligataire 200 milliards de francs CFA (une première également en Afrique centrale), suivi des émissions de 50 et 100 milliards de francs de bons du trésor respectivement en 2011 et 2012.
S'inspirant de l'exemple des pays comme le Ghana, le Sénégal, la Zambie, l'Afrique du Sud, le Nigeria, les Seychelles, le Gabon, la République démocratique du Congo (RDC) et la Côte d'Ivoire, le Fonds monétaire international (FMI) recommande les obligations internationales souveraines comme instrument financier efficace et crédible pour des dépenses d'infrastructures, d'émissions de référence et de restructuration de la dette.
De l'avis de Léonard Kobou Djongue, le recours à ces mécanismes dont notamment les obligations du trésor liées à des besoins conjoncturels pour des titres à court et moyen terme (au moins deux ans) se rapporte à une des conditions de la bonne gestion de la trésorerie qui concourt à limiter le coût de l'endettement.