Cameroun : 139 entreprises dont en tête "Total" sanctionnées pour pollution de l’environnement

Afriquinfos Editeur
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Le ministère de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable affirme avoir constaté ces infractions « suite aux inspections et contrôles effectués par la Brigade nationale et les brigades régionales des inspections environnementales de son département ministériel dans certains établissements du territoire national ». Sur les 139 cas répertoriés, trente-cinq sont attribués à la société pétrolière française Total dans une multitude de stations- services à travers le pays et principalement à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Sanctionnés d'amendes allant de 1,5 million à 10 millions de francs CFA (soit l'amende la plus élevée), les motifs varient entre le déversement des eaux usées dans la nature sans traitement préalable, la décharge des déchets solides sans autorisation, les vidanges non conformes à la règlementation environnementale en vigueur, etc.  A chaque fois, la mention « non payée » retient l'attention dans la rubrique des observations. Autre opérateur de la filière de la distribution des produits pétroliers, le libyen Oilibya est sanctionné à quatre reprises pour des infractions liées à la « non réalisation de l'audit environnemental » dans ses installations de Douala, la métropole économique, et de Bamenda, dans le Nord-Ouest. Les pénalités se chiffrent entre 3 et 5 millions de francs CFA. Cinq sociétés pétrolières nationales dont Tradex déclarée proche du pouvoir figurent aussi dans la liste comportant en outre des laboratoires pharmaceutiques, des industries agro-alimentaires telles que la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), des abattoirs animaux, des sociétés de BTP, des compagnies d'aviation civile telles les Aéroports du Cameroun (ADC), des hôtels.

Les opérateurs de téléphonie mobile Orange-Cameroun et Mtn-Cameroon sont mis en cause pour des infractions respectives d'« altération de la qualité de l'air et dégradation », et de « défaut de réalisation de l'audit environnemental » sanctionnées pour la première, de 5 millions de francs CFA et pour la deuxième 3 millions de francs CFA de pénalités « non payées ». « Dans le cadre de la suite de la procédure, les contrevenants se verront traduits devant les juridictions territorialement compétentes », prévient le ministère de l'Environnement dans son communiqué.