BAMENDA (© 2016 Afriquinfos)- Après l‘église, c’est au tour d’Amnesty International de condamner à travers un communiqué «l’usage abusif de la force à l’origine de la mort de deux à quatre personnes» qui manifestaient. Les faits se sont déroulés jeudi dernier à Bamenda, la frondeuse capitale de la province anglophone de la région du nord-ouest.
Les autorités du Cameroun doivent faire la lumière sur les circonstances de ces meurtres et blessures en menant immédiatement des enquêtes approfondies, impartiales et efficaces. Ceux qui sont raisonnablement soupçonnés de responsabilité pénale pour ces décès doivent être traduits en justice», a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheure d’Amnesty International pour l’Afrique centrale.
«Répondre à la violence par la violence risque d’enflammer une situation déjà tendue et mettre en périle des vies», a prévenu la responsable d’Amnesty International.
Ceux qui sont raisonnablement soupçonnés de responsabilité pénale pour ces décès doivent être traduits en justice.
Le 8 décembre dernier, des manifestations visant à empêcher un meeting du parti au pouvoir ont dégénéré à Bamenda…Tout cela dans le prolongement d’une série de contestations dans plusieurs villes du nord et du sud-ouest anglophone. Objectif: une plus grande prise en compte des spécificités de ces régions dans le système judiciaire et scolaire notamment.
Les autorités parlent d’une récupération des extrémistes anglophones; favorables à la sécession de cette partie du Cameroun. Yaoundé rejette catégoriquement une telle idée.
Innocente Nice