Calme relatif à Lomé après la manifestation dispersée hier

Afriquinfos Editeur
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Même si la circulation dans les rues de la capitale togolaise n’a pas encore retrouvé sa normalité, la tension semble y avoir baissé d’un cran en ce jeudi 14 juin ; par intermittence, policiers et gendarmes procèdent encore à des tirs de gaz lacrymogène dans des quartiers voisins de Deckon (quartier des affaires à Lomé, lieu de chute de la manifestation dispersée). Tout au long de l’après-midi et de la soirée d’hier, les autorités togolaises et le Collectif « Sauvons le Togo »  se sont livrés à un chassé-croisé de déclarations autour du bilan des affrontements entre policiers et manifestants ce 13 juin à Lomé.

« Sauvons le Togo » a appelé au cours d’une conférence de presse « les Loméens à une nouvelle mobilisation de dénonciation ce jeudi à Deckon », tout en lançant « un mot d’ordre de désobéissance civile vendredi 15 juin et en programmant une série de nouvelles manifestations à Lomé et dans les autres villes du Togo, tout au long de la semaine à venir ». Le même Collectif « a dénoncé des dizaines de blessés et d’arrestations parmi ses sympathisants, loin du chiffre des 17 civils blessés annoncé par les officiels togolais » !

Pour sa part, le gouvernement togolais a redit sa disponibilité à dialoguer avec ses opposants, au terme d’une réunion de crise tenue ce 13 juin à Lomé sous la houlette du Premier ministre Fossoun Houngbo. En terme de bilan comptable, l’équipe gouvernementale, par la voix du ministre Gnama Latta de la Sécurité, a indiqué que « 22 éléments des forces de l’ordre ont été blessés au cours de la journée d’hier, dont un officier de police ». Le ministère de la Sécurité a par ailleurs justifié la « dispersion de la manifestation de ce mercredi par des besoins de limiter des casses programmées à Lomé ». Durant toute la journée du 13 juin, les forces de l’ordre se sont employées à éviter tout attroupement à Deckon.

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