Burundi : Vers la maîtrise de la malnutrition aiguë par l’approche communautaire

Afriquinfos Editeur
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Selon les données du service chargé de la communication de l'UNICEF, depuis l'introduction de cette approche au Burundi en 2006, 16 provinces sur les 17 provinces que compte le pays l'ont déjà appliquée et sur les 30.954 enfants qui étaient attendus en 2012, plus de 27.000 (soit 27.255) ont été traités dans le cadre de cette approche, soit un taux de couverture de 88%.

Cela a été dit au cours d'une visite que le deuxième vice-président de la République du Burundi, Gervais Rufyikiri, et le Représentant Résident de l'Unicef au Burundi, Johannes Wedenig, ont effectué vendredi au centre de santé de Maramvya de la commune Buraza en province de Gitega au centre du pays. Il a été indiqué au cours de cette visite que tous les niveaux de la pyramide sanitaire sont impliqués dans cette approche communautaire. Ainsi, le dépistage des enfants malnutris aigus se fait au niveau communautaire avec la participation des agents de santé communautaire.

Ces enfants dépistés malnutris sont ensuite orientés vers le centre de santé le plus proche où, en fonction de la sévérité du cas et des complications, il est pris en charge dans un centre spécialisé ou pris en charge à domicile avec un suivi régulier par les agents du centre de santé.

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 Les rations hebdomadaires d'aliments thérapeutiques prêts à l'emploi sont alors distribuées dans ces centres de santé aux enfants malnutris aigus. En cas de malnutrition aigue sévère avec complication, ce sont les centres de santé spécialisés qui disposent du personnel de santé formé à la prise en charge de la malnutrition aigue qui prennent en charge les enfants et c'est le plus souvent un hôpital.

A côté des malnutritions aigues qui sont caractérisées par la taille par rapport au poids, il y a aussi la malnutrition chronique qui se définit par la taille par rapport à l'âge. Celle- ci affecte 58% des enfants de moins de 5 ans, ce qui occasionne des dommages irréversibles pour la croissance physique et intellectuelle de l'enfant.

Pour venir à bout de ces deux formes de malnutrition, les partenaires du Burundi tels que le PAM, la FAO, le FIDA, l'OMS et l'UNICEF se sont engagés au travers le mouvement du SUN (Scaling Up Nutrition) à apporter leur soutien au gouvernement du Burundi, le Burundi ayant adhéré à ce mouvement international en septembre 2012. Les causes de la malnutrition chronique au Burundi sont liées principalement au statut socioéconomique du ménage, aux facteurs démographiques, aux pratiques inappropriées d'alimentation, à l'insécurité alimentaire, aux conditions d'assainissement et d'hygiènes insuffisantes et au traitement trop limité des maladies de l'enfant et de la mère.