Burundi : La stratégie de communication bénéficie d’un appui financier américain de 923.000 USD

Afriquinfos Editeur
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Cette stratégie mettra l'accent principalement sur trois axes. Il s'agit de la sensibilisation générale du public burundais sur les nouvelles procédures fiscales et les services offerts aux contribuables, la diffusion des messages anti-corruption et la création d'un centre d'appel permettant au public de signaler les cas de corruption aux fins d'enquête.

Le ministre burundais des Finances et de la Planification du développement économique, Tabu Abdallah Manirakiza, qui a réceptionné ce fons, estime que ce soutien vient au bon moment vu les défis actuels existant au niveau de l'éducation contribuable burundais conformément au processus de modernisation de l' administration fiscale et douanière, dictée par les impératifs de répondre aux besoins d'intégration du Burundi dans la Communauté Est-Africaine (CEA).

Parmi les défis relevés, on peut citer le fait que les petits contribuables ne comprennent pas la nécessité d'avoir un Numéro d' Identification Fiscale (NIF).

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"Le NIF est perçu comme un moyen d'être reconnu et par conséquent d'être contrôlé", a-t-il souligné.

Il s'est également inscrit en faux contre les procédures de vérification non acceptées par les contribuables et qui réclament le contrôle à base du risque.

Le ministre a aussi déploré le fait que la plupart des commerçants n'ont pas encore compris la nécessité de tenir à jour le journal des ventes et achats effectués, mais s'adonnent plutôt à une facturation biaisée qui n'épargne pas le calcul de la TVA.

Il a condamné les réticences de certains commerçants à déclarer leurs revenus, notamment en restant cachés dans des catégories qui ne correspondent à leur réalité en termes de chiffres d'affaires.

"Nous sommes confiants dans l'usage efficient et effectif de l' appui ici octroyé au profit des contribuables, et par ricochet, au renforcement du civisme fiscal au Burundi, notion encore incomprise à cause du poids de l'histoire. En effet, l'impôt reste mal perçu dans la conscience populaire burundaise qui garde l' image d'un impôt de domination et de contrainte publique. Il est donc temps que cette image, en la remplaçant par des attitudes de fierté lors de l'accomplissement des obligations fiscales", a recommandé le ministre.