Burundi : Pressions sans précédent de l’UA et l’ONU pour exiger la justice politique dans un pays africain

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La pression internationale s’étend progressivement sur le Gouvernement de Nkurunziza. Le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté, le 28 octobre, son soutien à la décision de l’Union africaine de lancer une enquête sur la violation des droits de l’Homme au Burundi.

Dans une déclaration faite à l’unanimité avec  les 15 membres du Conseil, l’Organisation des Nations Unies fait part de son indignation et de sa préoccupation face à l’insécurité grandissante et la montée constante de la violence au Burundi, depuis la réélection très controversée du Président Pierre Nkurunziza. Il condamne «fermement toutes les violations des droits de l’Homme et les actes de violence commis au Burundi, tant par les forces de sécurité et les milices que par d’autres groupes armés illégaux». Par ailleurs, l’institution exprime sa détermination à faire en sorte que les auteurs des crimes commis répondent de leurs actes.

Relance du dialogue à Bujumbura

Cependant, il faut noter que le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, est arrivé à Bujumbura, en vue de relancer le dialogue inter-burundais et de sortir le Burundi de la crise politique qu'il traverse depuis fin avril 2015. Tandis que le Conseil des Nations Unies dénonce la situation qui prévaut en Burundi,  le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, s'est «indigné» des menaces de sanctions qui pèsent désormais sur le pays. Mercredi dernier, il  s’en est  violemment pris à l'Union européenne et à l'Union africaine, qui selon eux, chercheraient à détruire le Burundi, en le poussant à dialoguer avec toute son Opposition. Ces accusations figurent dans un Communiqué, signé par le patron du parti au pouvoir et président de l'Assemblée nationale, Pascal Nyabenda.

Innocente Nice