La ministre burundaise de l'Agriculture et de l'Elevage, Mme Odette Kayitesi, qui s'est exprimée à cette occasion, a fait remarquer que les ressources disponibles sont estimées à 587.582 millions de FBU (441 millions USD) alors que les besoins additionnels s'évaluent à 864.719 millions de FBU (649 millions USD), soit 60% des besoins totaux, dont 49.106 millions de FBU ( 36 millions USD) sont attendus du secteur privé.
En outre, a-t-elle ajouté, pour toute la période du PNIA, les déficits les plus importants s'observent dans les programmes de développement des filières et de l'agro-business et le renforcement des institutions publiques respectivement pour les proportions de 82% et 58%.
Le deuxième vice-président burundais Gervais Rufyikiri a déclaré pour sa part que le Burundi, à l'instar des autres pays du Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique ( NEPAD), a pris l'engagement de créer un environnement favorable à une meilleure compétitivité du secteur agricole et rural, d'atteindre l'objectif de croissance de 6% dans le secteur agricole et de mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre les investissements correspondants.
Le gouvernement, a-t-il poursuivi, a aussi pris l'option d' allouer des ressources à hauteur de plus 10% du budget national au secteur agricole conformément à la déclaration de Maputo et de créer un cadre de référence coordonné pour le financement bilatéral et multilatéral du secteur.
Le représentant du secrétaire général du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), Thierry Mutombo Kalonji, a déclaré que son organisation a toujours témoigné de sa disponibilité à apporter son appui technique et logistique depuis la gestation du Plan Détaillé pour le Développement de l' Agriculture en Afrique (PDDAA) de 2009 au Burundi à ce jour et a assuré son soutien dans le plan national d'investissement. Il a en revanche exhorté le Burundi de se familiariser avec d'autres activités et programmes régionaux du COMESA.
L'agriculture et l'élevage, qui occupent 90% de la population, contribuent à 44% au produit intérieur brut (PIB) et 95% des recettes d'exportation, jouent un rôle crucial dans toute la stratégie visant la réduction de la pauvreté au Burundi.