Burundi : Lancement du projet Santé et Droits Sexuels et Reproductifs

Afriquinfos Editeur
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"C'est un projet qui vient appuyer les efforts du gouvernement du Burundi d'améliorer la santé maternelle et infantile de prévenir et de prendre en charge les grossesses non désirées par la planification familiale, de lutter contre les infections sexuellement transmissibles, de prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant et de lutter contre les violences basées sur le genre", a expliqué la ministre Sabine Ntakarutimana.

Elle a spécifié que les interventions dudit projet s' articuleront autour de trois axes principaux.

Il s'agit de la contribution à la réduction des besoins non satisfaits en matière de planification familiale ; de la contribution à l'amélioration de l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive par les jeunes afin de les aider à faire des choix éclairés concernant l'attitude et le comportement sexuel et enfin, de la contribution à la réduction des violences sexuelles et des violences basées sur le genre.

Ces trois axes correspondent aux besoins et aux priorités définis dans le Plan Stratégique National de la Reproduction qui s' étend de l'année 2013 à 2015.

Au Burundi, la dernière enquête démographique et de santé réalisée en 2010 a montré que le taux de prévalence contraceptive était de 18% à cette époque, que les besoins non satisfaits en planification familiale étaient de 31% , et que la fécondité était élevée chez les adolescentes (11% des filles âgées entre 15 et 19 ans étaient enceintes ou avaient accouché au moment de l'enquête).

L'enquête a montré que ces chiffres cachent des disparités selon que l'on est en milieu urbain ou rural en fonction du statut socio-économique et en fonction des régions.

"L'indice synthétique de fécondité qui est de 6,4 pour l' ensemble du pays est de 4,8 en milieu urbain. Il est seulement de 4,1 à Bujumbura mairie contre 7,1 dans la région ouest. Chez la femme de niveau secondaire ou plus, il est de 4,4 seulement alors que chez la femme sans aucun niveau d'instruction, il est de 6,8", a expliqué la ministre S.Ntakarutimana.

Elle a indiqué que d'autres études ont montré l'importance de la planification familiale dans l'épanouissement des femmes, des enfants, des familles et des communautés.

Le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le sida s'est fixé l'objectif d'atteindre en 2013 le groupe d'adolescents et jeunes ainsi que d'autres groupes qui, jusque-là, n'étaient pas suffisamment pris en compte.

Le projet lancé vendredi sera exécuté par l'ONG Health Net TPO dans les provinces de Cibitoke, Bubanza et Bujumbura à l'ouest du pays sur financement des Pays-Bas.