Burundi : Le chef d’Etat ougandais désigné nouveau médiateur de la crise

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Des cinq pays regroupés au sein de l'organisation sous- régionale seul le chef d’Etat ougandais Yoweri Museveni a fait le déplacement en Tanzanie. Le Rwanda et le Kenya n'avaient, délégué que des ministres. De son côté le président burundais, sans doute échaudé par le coup d'état manqué de la mi-mai s’est fait   représenter  par son nouveau ministre des Relations extérieures Alain-Aimé Nyamitwe. Yoweri Museveni, seul chef d’Etat est donc celui qui a été retenu come nouveau médiateur.

Comme les rencontres précédentes les participants n’ont pas manqué d’émettre des recommandations pour tenter de trouver une issue à la crise après un tête-à-tête à huis-clos entre Museveni et son homologue tanzanien Jakaya Kikwete, président en exercice de l'EAC, en présence de représentants de l'Afrique du Sud, de l'Union africaine, de l'Union européenne et de l'ONU.

«Les dirigeants des pays de l'EAC ont demandé que l'élection soit reportée au 30 juillet pour donner le temps au médiateur, Yoweri Museveni de conduire un dialogue», a déclaré au sortir de la rencontre à Dar-es-Salaam le secrétaire général de l'organisation régionale, Richard Sezibera.

Les participants recommandent également le désarmement des Imbonerakure, ces miliciens proches du pouvoir, ainsi que l'envoi d'observateurs militaires de l’UA.

Autre résolution : quel que soit le vainqueur des élections, le gouvernement devra former un gouvernement d'unité nationale incluant toutes les forces politiques qu'elles aient participé aux élections ou non. Le prochain gouvernement devra par ailleurs s'engager à respecter l'Accord de paix et de réconciliation d'Arusha ainsi que la Constitution.

Depuis la désignation du  président Pierre Nkurunziza en avril dernier par son parti, pour un troisième mandat à la tête de son pays, opposition et société civile l'accusent de violer l'Accord d'Arusha et la Constitution de 2005 qui n'autorisent pas ce troisième mandat.

Mais pour Nkurunziza et son camp, seul doit être pris en compte le mandat entamé en 2010 puisqu'en 2005, il n'avait pas été élu directement par la population mais par le Parlement.

Malgré les nombreuses demandes de report des élections, Pierre NKurunziza  se prépare activement pour la présidentielle du 15 juillet prochain alors que  les résultats des législatives tenues dans un climat tendu ne sont pas encore connus.

Larissa AGBENOU