C'est ce qu'a indiqué ce vendredi à Xinhua Pacifique Nininahazwe, le délégué général du FORSC, le Forum pour le Renforcement de la Société Civile.
« Nous ne pouvons que nous réjouir de la libération d'une personne pour laquelle on s'est battue. Mais je dois aussi rappeler les conditions dans lesquelles Me Isidore Rufyikiri a été arrêté de même que Me Suzanne Bukuru ainsi que les conditions dans lesquelles ils ont été libérés. Un procureur se met à arrêter et à libérer comme il le veut sans justifier cette arrestation et sans passer même par la chambre de conseil. Cela montre que ces personnes avaient été arrêtées de manière arbitraire (. . .). Il est aussi à rappeler que Me François Nyamoya est encore en prison pour une infraction éteinte (. . .). Je demande sa libération immédiate », a ainsi déclaré Pacifique Nininahazwe.
Me Isidore Rufyikiri libéré ce jeudi avait été arrêté et emprisonné le 27 juillet 2011. Il était accusé d'injure à la magistrature et Me Suzanne Bukuru avait été emprisonnée le 15 du même mois accusée de « complicité avec les espions » dans une affaire d'un français accusé de viols sur les mineures.
Le français Patrice Faye a été condamné de 25 ans de prison et l'avocate a été libérée le 1er août 2011. Quant à Me François Nyamoya, accusé de subornation des témoins dans une affaire d' assassinat du Dr Kassim Manlan en 2001, ancien représentant de l' OMS au Burundi, il est emprisonné à la prison centrale de Mpimba depuis le 28 juillet 2011.
