« L'idée d'écrire ce dictionnaire m'est venu en 1998 quand je suis arrivé aux Etats-Unis d'Amérique en même temps que les réfugiés burundais s'étaient réfugiés aux Etats-Unis. C'était dans le cadre de pouvoir aider ces réfugiés surtout qui se perdaient tout le temps, qui avaient tous les problèmes. Pendant l'hiver, ils se perdaient et on trouvait beaucoup de cadavres de burundais qui ne pouvaient pas retrouver leurs maisons faute de pouvoir communiquer en anglais », a expliqué Hilaire Ntiganzwa, l'un des auteurs du dictionnaire.
Outre ce souci d'aider les réfugiés burundais vivant à l’étranger en général et ceux résidant aux Etats-Unis en particulier, Hilaire Ntiganzwa parle d'une autre motivation qui les a poussés à écrire ce dictionnaire, motivation liée à l'entrée du Burundi dans la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est. « Quand l'idée m’est venue, nous avons appris que le Burundi venait d'adhérer à la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est. Nous nous sommes dit qu'il fallait qu'on écrive pour aider aussi les Burundais qui doivent s'intégrer totalement dans cette communauté, non pas comme des spectateurs, mais comme des participants. Et pour participer, il faut pouvoir parler cette langue (Anglais) qui est utilisée dans cette zone », a ajouté Hilaire Ntaganzwa.
Ce dictionnaire de plus de 650 pages est composé de deux parties. La première partie comprend 4156 mots et plus de 6 000 expressions et idiomes traduits du kirundi (langue nationale au Burundi) en anglais. La deuxième partie est composée de 12 900 mots et de 37 700 expressions de la langue anglaise traduits en Kirundi. Le dictionnaire Mbwira-Tell Me (en français : Dis-moi) a à sa première couverture en couleur verte un drapeau du Burundi à gauche et un autre des Etats-Unis à droite.