«Je suis venu avec le président Yayi Boni pour rendre visite au président Kafando. Comme vous le savez, nous avons demandé sa libération dès la survenue des évènements du mercredi 16 septembre. Le général Diendéré nous avait donné l’assurance ; en effet, nous sommes venus constater par nous-mêmes cette réalité. Nous avons surtout échangé en profondeur avec le Président sur la situation, aussi sur les mesures d’urgence à mettre en œuvre pour un retour à la normale».
La nuit du vendredi au samedi était vite passée. Mais les négociations se poursuivaient ce samedi. En effet, les rencontres diplomatiques s’intensifient dans les coulisses de l’hôtel Laïco dans la capitale burkinabé où séjourne Macky Sall. Le président béninois a rejoint son homologue sénégalais en la mi-journée de ce samedi.
Installés dans une salle de conférence de cet hôtel, la classe politique a été rejointe par les deux Présidents à 9h30. Parmi les poids lourds de la classe politique, se trouvaient Ablassé Ouedraogo, Benewende Sankara, Roch-Marc Christian Kaboré, Saran Sérémé et Zéphirin Diabré, tous candidats au scrutin prévu initialement pour le 11 octobre. Ils ont tous condamné le coup d’Etat de mercredi dernier.
Le CNT (Conseil National de la Transition) et la société civile exigent un départ immédiat des auteurs du putsch avant toute négociation. Les partis favorables à l’ancien régime estiment au contraire que le RSP et le CND sont en mesure d’assurer une nouvelle transition, pour aller vers des élections. Depuis vendredi dernier, Macky Sall n’a cessé d’appeler au dialogue. Pour le moment, pas de résultat concret.
Innocente Nice