Les syndicats protestent contre l'évolution des négociations entamées depuis l'année dernière sur la réforme de la grille indemnitaire. L'un des points essentiels, a expliqué le porte-parole des syndicats, Mamadou Barro, c'est que le gouvernement a regroupé la vingtaine d'indemnités servies aux fonctionnaires de l'Etat, en quatre types d'indemnités. Soulignant que ces indemnités sont réparties selon un référentiel, M. Barro a indiqué qu'il s'agit de l'indemnité de responsabilité, de l'indemnité d'astreinte (risque, pénibilité, sujétion) et l'indemnité de technicité.
M. Barro a indiqué que les syndicats ont reconnu que la réforme proposée comporte des "acquis réels". Cependant, ils lui font des reproches, notamment sur la typologie et le référentiel, qui remettent en cause des acquis antérieurs et accentueraient des iniquités.
"L'objectivité et la scientificité" du système de cotation des référentiels, "des matrices de coefficients d'équité permettant d'allouer pour chaque fonction et/ou emploi, la juste rétribution en matière indemnitaire", ont été également rejetées par les syndicats. Des reproches qui ont conduit, rappelle-t-on, les syndicats à quitter la table des négociations et ils posent désormais trois préalables.
Le porte-parole a invité le gouvernement à effectuer les avancées nécessaires, faute de quoi, a-t-il poursuivi, "Nous serons obligés de prendre la question au niveau de l'ensemble syndical dans les actions futures". Le porte-parole des syndicats a prévenu que cette grève n'est qu'une première étape. "La prochaine étape, c'est avec l'unité d' action syndicale que nous allons déterminer, mais d'ores et déjà, l'UAS estime qu'au cas où le gouvernement ne ferait pas les avancées nécessaires, nous serons obligés de prendre la question au niveau de l'ensemble du mouvement syndical pour des actions futures", a-t-il dit. Les syndicats comptent porter leur regard sur d'autres revendications, notamment la grille salariale, jugée "plus importante".
