La détermination du peuple burkinabé rougie au vif depuis près de 48h a donné les fruits escomptés par de millions de Burkinabés. Blaise Compaoré a confirmé un peu avant 14h TU ce 31 octobre 2014, dans un communiqué laconique, sa démission annoncée en fin de matinée par un officier de la grande muette du « pays des hommes intègres ».
Depuis 24h, la simple opposition du peuple à une modification constitutionnelle devant ouvrir la voie à un nouveau mandat présidentiel à Blaise Compaoré s’était transformée en une «exigence pure et simple de sa démission ».
Les populations du Faso et l’Opposition de cet Etat ouest-africain n’ont pas visiblement apprécié « l’Etat de siège » décrété ce 30 octobre par le Président Compaoré (au pouvoir depuis 1987), suivi de son retrait puis d’une offre d’une transition négociée et portant sur les 12 prochains mois.
L’armée a déclaré assurer l’intérim du pouvoir burkinabé. Des scènes de joie ou de liesse ont accueilli l’annonce de cette abdication de B. Compaoré, annoncent plusieurs témoins sur place.
Plusieurs fois médiateur dans plusieurs crises en Afrique de l’ouest, Blaise Compaoré et son pouvoir étaient vigoureusement contestés depuis 2010. Depuis peu producteur d’or et premier producteur de coton en Afrique, le Burkina Faso sous Blaise Compaoré n’a jamais réussi à offrir à la majorité des citoyens de ce pays l’occasion de sortir de la pauvreté.
Jacques Ganyra
