Burkina Faso : Ouverture des 4e journées des sciences de la cardiologie à Ouagadougou

Afriquinfos Editeur
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Selon les statistiques de l'OMS, les maladies cardiovasculaires sont considérées comme l'épidémie du 3e millénaire. En effet, cette affection constitue la première cause de mortalité dans les pays développés.

Selon les mêmes statistiques, en Afrique et dans les pays en développement, les maladies cardiovasculaires sont responsables des 2/3 de la mortalité dans les centres de santé.

Un chiffre qui se justifie selon les spécialistes, par les changements des habitudes alimentaires, le développement de l'obésité, la sédentarisation et la forte implantation du tabagisme.

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Organisées par la Société de cardiologie, au cours de cette rencontre des médecins qui durera trois jours, les 250 participants venus de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Bénin, du Togo, du Gabon, du Cameroun, du Sénégal, de la Tunisie et du Burkina réfléchiront sur les accidents vasculaires cérébraux et la place du VIH/Sida dans les urgences vasculaires.

L'innovation à ces 4e journées, c'est la tenue des sessions parallèles insinuées avec pour objectif de focaliser l'attention sur la gestion d'urgence par le dépistage et la prévention de risques cardiovasculaires.

Le président d'honneur de ces journées, le Pr Sérigne Abdou Ba a souligné qu'au Burkina Faso, il n'existe pas de structures d'accueil en cas d'urgence cardiovasculaire. C'est pourquoi, M. Ba a lancé un appel pour la construction d'un centre national d'urgence cardiovasculaire.

Le président d'honneur a également tenu à rappeler que tout cardiologue formé à l'étranger doit revenir dans son pays d'origine pour sauver des vies.

Une des recommandations des 3e journées des sciences de la cardiologie tenues en 2009 était la mise en place d'une filière de formation spécialisée en cardiologie. La filière a vu le jour en 2010 à l'Unité de formation et de recherche en sciences de la santé de l'Université de Ouagadougou.

Le ministre en charge des Réformes politiques, le Dr Arsène Bongnessan Yé représentant le Premier ministre à la cérémonie d'ouverture de ces 4e journées de cardiologie a apprécié l'opportunité de cette filière de formation spécialisée.

"Nous constatons ces derniers temps qu'à cause du changement de mode de vie en Afrique dans plusieurs villes, surtout dans les centres urbains à savoir la sédentarité, l'obésité, il y a un certain nombre de maladies qui provoquent l'hypertension artérielle", a indiqué le Dr Bongnessan.

Au nom du gouvernement, il a promis de prendre les dispositions pour que les urgences cardiovasculaires soient mieux équipées comme l'ont souhaité les cardiologues au cours de cette session.

En 2011, a indiqué le Dr Bongnessan, le gouvernement a injecté près de 600 millions de FCFA rien que dans les urgences médicales. Il a souhaité que la filière de formation spécialisée en cardiologie soit ouverte aux autres centres urbains du pays.